La fouille des bains du secteur 1 a permis la découverte de restes humains dans le niveau supérieur des remblais de démolition du caldarium. Il ne s’agit pas d’un squelette complet, puisque seul le bloc cranio-facial, les premières cervicales, quelques fragments de côtes ainsi que plusieurs métacarpiens et phalanges de la main sont conservés. Il s’agit d’un homme adulte mais il est impossible d’en déterminer l’âge.

Il s’agirait d’une inhumation dans les ruines de la maison du maître, peut-être durant le haut Moyen-Age (époque mérovingienne), moment où cohabitent des sépultures collectives (exemple du cimetière mérovingien de Contrexéville, sous le parking de l’Aldi, fouillé en 1994) et des inhumations isolées au sein de ruines de villas gallo-romaines. Cette hypothèse de datation pourrait trouver une confirmation par la découverte d’une plaque de ceinture à ardillon typiquement mérovingienne, à quelques centimètres des ossements.

Plaque de ceinture à ardillon (cliché INRAP)

Cette tombe fut alors probablement perturbée lors d’une phase de récupérations de matériaux de ce secteur. Il faut imaginer que des personnes venues chercher des pierres sont tombées sur ce squelette dégradé et l’ont ré enterré grossièrement jusqu’à sa découverte, sans omettre le fait que la mise en culture de ces terres ont peut-être fait disparaître d’autres ossements de cet individu mort à Bulgnéville, entre le VIe et le VIIIe siècle après JC.

Le crâne (vue de face)

Enfin, pour corroborer le fait que plusieurs tombes devaient exister sur le site des Longues-Royes, deux autres os humains ont été retrouvés lors des campagnes de nettoyage du site, dont une moitié d’un maxillaire inférieur d’un enfant, et un fragment de crâne d’un adulte.