L’origine du projet
Dès les premières découvertes, quelques passionnés d’histoire de la commune se sont emparés de la question du destin de ces vestiges, voués à être détruits après la fouille. Les restes de la villa auraient dû laisser la place à des pavillons individuels.
Durant les fouilles, la mairie de Bulgnéville, en collaboration avec les autorités culturelles, décide alors de tenter de sauver une partie des substructions. Dès le mois d’octobre, M. le député maire de Bulgnéville sollicite une rencontre sur le site avec la sous-préfète, les autorités culturelles (DRAC et INRAP) en présence de M. Jean-Marc Lejuste, futur président de l’association Bulinei villa afin d’étudier la perspective d’une sauvegarde des vestiges.


Le choix se porte naturellement sur la galerie de façade, où se trouvent une cave de 2 m de profondeur, les restes d’un hypocauste, les gros appareils de la colonnade et le sol d’une pièce. Toutefois se pose la question de la préservation de ces murs dont la chaux qui liait les pierres a disparu. En quelques mois, l’ensemble allait s’effondrer.
Effondrement de la descente de cave de pars urbana (été 2016) Immersion des maçonneries de la cave (été 2016)
La structure de couverture de la galerie de façade
Il faut donc se résoudre à construire une structure de protection. En février 2017, l’architecte Stéphane Deloy de Vittel est sollicité par la mairie afin de réfléchir à un projet de couverture original, liant béton et acier pour contraster avec les pierres des vestiges. L’idée d’une passerelle à faible hauteur est aussi retenue afin de parcourir le site protégé. Enfin, un local équipé de sanitaire est construit en vue du stockage d’outils et de matériel.

Le premier coup de pelle est donné le mercredi 8 novembre 2017 par l’entreprise Rouquié qui s’est chargée du terrassement.
Débachâge du site en vue des travaux Premiers terrassements
L’entreprise Landa Bâtiment s’occupe de toutes les maçonneries avant de recevoir l’entreprise Mouginot de Robécourt qui édifie la structure métallique et les protections anti-intrusion entre le 9 décembre 2017 et le 9 mai 2018.
Préparation des plots de béton Un des plots qui soutiendront la structure Le chantier le 26 novembre 2017 Le 27 novembre, les fondations du local sont coulées Réunion de chantier en décembre Pose des premiers poteaux de la structure Pose des poutrelles du toit… dans des conditions parfois difficiles En décembre, la neige recouvre le site Le toit est monté en décembre 2017 Le maire, M. Franqueville suit les travaux Vue du chantier au 20 décembre Les premiers éléments du toit sont posés le 20 décembre Les vestiges commencent à être protégés Réunion de chantier en présence de M. Lejuste, M. Deloy, architecte, M. Franqueville, maire Début de la pose de la passerelle Pose des main-courantes de la passerelle Aménagement du parking Pose des grilles anti-intrusion Pose du grillage de protection en mai 2018
Enfin, l’entreprise Stanislas Kern électrifie l’ensemble et pose un éclairage original.
M. Kern en plein travail L’espace de la cave… Vue de nuit sous la structure Vue générale de la structure de nuit
Le crépis est l’œuvre de la société la Darnéenne du Bâtiment. Les travaux sont reçus par la commune le 11 juillet 2018.
L’investissement s’élève à plus de 300 000 euros et ne forme que la base d’un projet original plus vaste qui contribuera à terme de faire de ces 2 000 m² un espace vert, pédagogique, dédié à l’archéologie et au passé gallo-romain de Bulgnéville accessible à tous, au cœur d’un lotissement.

L’année 2020 a vu la finalisation du projet « panneaux » de la galerie de façade avec la pose de 5 grands panneaux pédagogiques permettant de mieux appréhender les vestiges en place au moyen de photos, de plans, de dessins et d’aquarelles réalisées par IDAAR.
La structure de couverture de la zone balnéaire
La recherche de la zone des bains de la pars urbana opérée par l’association Bulinei villa entre décembre 2017 et octobre 2018 a permis de constater que 60 % de cette partie de la maison avait été détruite par la fouille et le rebouchage du site. Toutefois, les vestiges encore en place et la nécessité de sauvegarder les deux fonds de baignoire ont orienté la municipalité vers la construction d’une seconde structure de protection. Avec l’aide des fonds de l’Etat (DETR), la mairie a confié le projet au cabinet d’architecte de M. Stéphane Deloy de Vittel. En octobre 2020, le permis de construire a été mis en instruction.
Validé durant l’hiver, le permis de construire est donné et les premiers coups de pelleteuse furent donnés le mercredi 20 avril 2021. Le terrassement est terminé le 23 avril et le 28, les fondations sont coulées. Les premiers murs commencent à être montés à partir du 30 avril. Le toit commence a être posé le 16 juin et les sols durant le mois de juillet. La clôture est posée au début du mois d’octobre et les garde-corps sont terminés le 20 octobre.