Réalisée entre le 24 août et le 20 novembre 2015, la fouille fut menée par une équipe composée d’en moyenne 8 archéologues. L’organisation spatiale a tenu compte des résultats des sondages de 2012, qui avaient fait apparaître deux secteurs très denses en vestiges, l’un au sommet du plateau appelé secteur 1 et le second situé, plus bas en direction de l’ouest, à un peu plus de 150 m du secteur 1. Enfin, un troisième secteur fut détecté entre les deux secteurs. Le tout se concentre sur une parcelle d’environ 35 000 m².
Signalons qu’une parcelle de 4 000 m² située en partie centrale n’a pas été fouillée puisqu’occupée par un jardin-verger non concerné par le projet de lotissement.
Les deux secteurs ont été fouillés en parallèle avec deux équipes différentes. Il faut d’abord décaper le sol en enlevant les 30 à 50 cm de terre végétale qui recouvrent les vestiges, à l’aide de deux pelles mécaniques et de bennes pour évacuer la terre. Dès lors, les têtes de murs resurgissent du passé. Dans le secteur 1, les premières structures ont été découvertes dès le 27 août avec les têtes de murs de l’extrémité sud de la zone des bains et en fin d’après-midi du 31 août, l’angle sud-est de la galerie de façade apparaissait avec ses pierres de gros appareil, laissant les archéologues bien perplexes face à ces pierres monumentales.
Pour le secteur 2, le 27 août voit le dégagement de l’angle nord-ouest du bâtiment agricole.
L’opération est dirigée par Karine Boulanger. La terre végétale est gardée en réserve pour être étalée à la fin du chantier.
Karine Boulanger pendant la phase de décapage
Cette phase de décapage a duré sept semaines même si, dès la découverte de murs, la phase de fouille avait déjà commencé pour s’arrêter le 20 novembre, conformément à l’arrêté de la préfecture de la région Lorraine. Le site fut ensuite totalement rebouché à l’exception des vestiges de la galerie de façade du secteur 1.