A travers nos visites dans différents sites archéologiques, nous vous offrons des découvertes qui permettent de mieux comprendre comment vivaient ces lointains ancêtres pourtant si proches de nous.
Se chauffer dans les villa gallo-romaines.
Notre climat est identique à celui qu’ont connu les habitants de notre villa il y a deux milles ans. Les hivers sont froids et rigoureux, il faut donc des sources de chaleurs. Deux types coexistent sous l’Antiquité : les moyens en dur et les chauffages portatifs
Les foyers maçonnés
Les moyens en dur sont variés. Le premier et le plus lourd est l’hypocauste. Traduit du grec par « chauffage par en dessous », nous avons vu que ce système de chauffage par le sol n’est pas réservé qu’aux bains. Le triclinium de la résidence principale (espace n°30) était équipé d’un chauffage par le sol avec un foyer extérieur.
Ce chauffage donne une chaleur douce diffusée par le sol et par les murs au moyen de tubulures en terre cuite appelées tubuli qui permettent aussi d’évacuer les fumées vers l’extérieur. De nombreux fragments ont été retrouvés au niveau de l’espace 30 lors des fouilles. Les décrochements de maçonnerie aux angles laissent à penser que seuls les angles étaient pourvus de canalisation d’évacuation de la fumée.
L’autre chauffage en dur est un dispositif de foyer installé directement sur le sol, contre un mur, au moyen d’une sole, en général en terre cuite. Le mur sud de l’espace 25 de notre villa comportait un aménagement en forme d’abside précédé d’une grande dalle en terre cuite (bipédale) posée sur un lit de mortier de tuileau. Ce foyer était limité sur ses trois côtés par une bordure constituée de briques en terre cuite scellées dans le sol en terrazzo.
L’autre dispositif de chauffage est constitué d’éléments portatifs appelés des braseros. Il s’agit de contenants dans lesquels du feu était fait ou étaient déposés des braises.